Comment le jeûne contribue-t-il à l'expérience du voyage ? Interview de Nans Thomassey, réalisateur de Nus et Culottés

Nans est journaliste et réalisateur, connu pour son émission « Nus et Culottés », co-présentée avec Mouts sur France 5 depuis plus de 10 ans. Ils y voyagent à la rencontre des gens, sans vêtements et sans argent. Pratiquant le jeûne sous plusieurs formes depuis 2005, seul, entre amis ou avec Clairière & Canopée, il nous raconte comment le jeûne a contribué à son expérience des voyages et à sa vie professionnelle. Retour sur ce qu’il considère comme un véritable voyage intérieur.

 

Comment as-tu découvert le jeûne ?

J’ai découvert le jeune en école d’ingénieur, en 2005. Je m’intéressais aux sujets liés à la santé et j’ai découvert cette pratique dans un livre. J’ai voulu la tester et j’ai démarré avec un jeûne sous la forme de cure de raisin de 3 jours.

J’ai alors découvert un état de légèreté et de vitalité que j’avais rarement expérimenté.

J’ai rapidement voulu renouveler l’expérience, cette fois-ci avec un jeûne de 5 jours. Je l’ai réalisé dans des conditions, dirons-nous, « non optimales » en colocation. Mes colocataires eux continuaient à manger de bons gâteaux au chocolat… mais j’ai tenu et surtout encore ressenti ces bienfaits.

Ensuite, j’ai organisé un jeûne sur une semaine, avec un ami, dans une maison retirée. Le cadre était plus propice. Par contre, nous faisions très peu de sport et comme la maison était sur 2 étages, on a vite réalisé le soir en allant nous coucher qu’on se sentait plus faible. On a ainsi compris qu’il était indispensable de rajouter à la pratique du jeûne, une activité sportive douce, comme la marche, pour bien soutenir et accompagner le corps.

 

Qu’est-ce qui t’a le plus marqué dans tes expériences du jeûne ?

Dès mon premier jeûne, en 2005, avec la cure de raisin de 3 jours, l’expérience a été fondatrice. J’ai découvert un état de joie pure et sans raison, un bonheur latent qui peut finalement être contacté pour peu qu’on se rende disponible à cela. J’en avais les larmes aux yeux.

Avec le jeûne, j’expérimente aussi une pratique qui résonne avec ma quête de dépouillement heureux, qui fait aujourd’hui partie de ma vie personnelle et professionnelle. 

Après tous les voyages que j’ai faits et que je continue de faire, le jeûne c’est, en quelque sorte, une forme de vagabondage sédentaire.

En 2008, je démarre ainsi une série de voyages, pendant 2 ans, avec très peu d’argent. Je ne jeûne pas, mais il m’arrive de ne pas pouvoir manger pendant une journée ou plus. L’expérience préalable que j’avais faite du jeûne a considérablement contribué à cette expérience du voyage avec peu d’argent.

 

Quel est l’apport du jeûne dans ton quotidien professionnel et personnel ?

Pendant ces voyages avec très peu d’argent, il m’arrive de ne pas pouvoir manger pendant une journée entière. Parfois, comme en Amérique du Sud, ce n’est pas forcément qu’une question d’argent, il n’y a tout simplement rien sur notre route ! L’expérience du jeûne m’a aidé à ne pas m’en inquiéter. 

Cela m’a même rassuré sur ma capacité à traverser une ou deux journées sans manger. 

Le jeûne m’a aussi apporté lors d’une autre expérience. En janvier 2010, je pars au Canada pour voyager sans argent. Lorsqu’on voyage sans argent, on se jette dans le vide et on dépend alors totalement de la générosité des autres, pour dormir et manger. Finalement, ça aide à faire confiance. Pendant ce voyage, à aucun moment nous n’avons manqué de nourriture, au contraire, on nous a même très bien nourris.

J’ai ainsi réalisé qu’avoir confiance dans sa capacité à traverser le manque permet de contacter l’abondance de l’entraide.

Cela a eu un impact très fort sur ma vie personnelle et professionnelle, puisque j’en ai fait mon métier. Aujourd’hui, je suis réalisateur de films dans lesquels nous nous mettons dans des conditions de voyage sans argent, en faisant confiance en notre corps et dans les relations qu’on va tisser sur le chemin.

Quel est ton jeûne idéal ?

Après mon voyage au Canada, j’ai repris une pratique du jeûne plus régulière. Je fais un jeûne environ tous les 2 ans.

Depuis 2013, j’ai également mis en place le jeûne intermittent. J’ai d’abord supprimé le repas du soir. Ça m’apportait beaucoup d’énergie et de bienfaits, mais comme je suis souvent en déplacement, c’est plus compliqué à tenir socialement : les repas du soir sont un moment de retrouvaille après une longue journée de travail. Désormais, je pratique le jeûne intermittent en supprimant le repas du matin.

Depuis 4 mois environ, je pratique aussi un jour de jeûne par semaine. J’arrive à le maintenir y compris lorsque je suis en voyage. Même Mouts s’est mis à jeûner 1 fois par semaine lors de notre dernier voyage pour « Nus et Culottés ». 

Aujourd’hui, ce rythme de jeûne intermittent quotidien, auquel j’ajoute une journée de jeûne par semaine, est l’idéal pour moi.

Lorsque je pratique un jeûne sur plusieurs jours, j’essaie de prendre 3 semaines de vacances, ou au moins de ne pas travailler lors de la semaine de récupération et de reprise alimentaire.

Parfois, je le fais avec des amis. Nous planifions des activités tout au long de la journée : des mini-conférences que l’on doit organiser et nous donner les uns aux autres, mais aussi des sauna, massages, films, etc. Cela demande un peu d’organisation, mais ça en vaut la peine. 

En 2018, j’ai aussi fait un séjour avec Clairière & Canopée. C’était une période pendant laquelle je travaillais énormément, j’avais beaucoup de projets en même temps. C’était un grand soulagement d’être totalement pris en charge. Cela m’a fait beaucoup de bien d’avoir ce cadre structuré et beau. Cela m’a vraiment permis de ne me consacrer qu’à moi et à mon jeûne.

 

Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui souhaite jeûner ? 

Mon conseil, c’est d’abord d’y aller progressivement. C’est finalement ce que j’ai fait dans mon parcours personnel. Il faut éviter d’aller trop vite pour ne pas brusquer le corps. Il faut également prendre bien soin de la descente et de la reprise alimentaire.

En fait, il faut considérer le jeûne comme une activité en soi. 

Idéalement, il ne faudrait pas travailler en même temps que l’on jeûne. Je conseille vraiment de prendre 3 semaines de vacances pour le faire dans les meilleures conditions. L’idée est d’adapter ses activités à cette période particulière.

Dans mon cas, y compris pour ma journée de jeûne par semaine, c’est un jour que je consacre à des activités à la maison, des choses plus intérieures. Même si je ne suis pas faible, mon énergie est plus basse, donc j’organise ma journée en conséquence.

C’est important de créer un contexte et des conditions de soin pendant son jeûne : massages, films, lecture, conférences, etc. Ça demande un peu d’investissement pour certaines, mais c’est vraiment bénéfique. 

Idéalement, il faut supprimer le stress et la charge mentale, d’où l’intérêt parfois de passer par des séjours organisés comme Clairière & Canopée. Ça a un coût, mais ça offre aussi un cadre structuré et une prise en charge dans un bel environnement avec des rendez-vous quotidiens.

Selon moi, le jeûne c’est tout simplement une formidable école et un véritable voyage à l’intérieur de soi.

Vous pouvez suivre le travail et les aventures de Nans dans l’émission “Nus et Culottés” sur France 5 et en replay, le magazine “la tribu du vivant” ainsi que sa page Facebook.

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