Jeûne de 3 jours : votre programme pour le réussir
La pratique millénaire du jeûne est de plus en plus répandue. Jeûner favorise en effet la purification de l’organisme, l’élimination des toxines et l’amélioration du système immunitaire. Il existe de multiples formes de cette pratique, à adapter selon les bienfaits souhaités, mais aussi les contraintes personnelles de sa vie quotidienne. Vous avez envie de tester le jeûne, mais doutez de votre capacité à le faire ? Vous voulez profiter de ses bienfaits, mais n’avez pas le temps d’entreprendre un jeûne prolongé ? Le jeûne de 3 jours pourrait être la solution intéressante pour nettoyer votre organisme et vous régénérer.
SOMMAIRE
Pourquoi faire un jeûne de 3 jours ?
Le jeûne de 3 jours est une forme de jeûne court. Il présente l’avantage de pouvoir être pratiqué régulièrement, car ses contraintes sont moins importantes. C’est aussi un bon moyen de se préparer à des jeûnes plus longs.
Ce n’est pas parce qu’il est plus facile à réaliser que les bienfaits d’un jeûne de 3 jours sont moindres. Selon les études, 72 h suffisent à régénérer le système immunitaire en stimulant les réactions de l’organisme face à l’absence de nourriture.
En effet, cela va inciter le corps à pratiquer l’autolyse, c’est-à-dire la digestion des cellules déjà présentes en lui. Sur une durée inférieure à 72 h de privation c’est d’abord le glucose présent dans le foie et les muscles qui sera utilisé. Puis le corps commencera à piocher également dans les graisses contenues, elles aussi, au niveau du foie et muscles.
Ces deux phénomènes, appelés la glycogénolyse et la néoglucogenèse, permettent une libération importante des toxines et stimulent la régénération cellulaire. Ils engendrent aussi une perte de poids. C’est en effet le produit de la néoglucogenèse, mais aussi de la stimulation du système hormonal, en réaction à la privation de nourriture. Toutefois, jeûner pour maigrir demande de répéter des jeûnes courts pour réguler la production d’insuline et rééquilibrer son appétit, souvent déréglé par l’excès de glucides dans nos alimentations modernes. Le jeûne de 3 jours pour perdre du poids doit s’accompagner d’une reprise alimentaire plus saine et consciente.
Les bienfaits du jeûne de 3 jours sont donc nombreux :
- est plus facile à mettre en place, car plus court ;
- ne pioche que dans les sucres et les graisses, en évitant la fonte musculaire ;
- stimule la régénération de l’organisme, le système immunitaire et digestif ;
- favorise la perte de poids et restaure la vitalité.
Quelles formes de jeûnes de 3 jours choisir ?
Il est parfaitement possible de jeûner 3 jours par mois, car les jeûnes courts peuvent être pratiqués comme une sorte d’entretien régulier. On peut également à des périodes régulières moins proches ou simplement lorsqu’on en ressent le besoin. Il peut être intéressant de jeûner à chaque changement de saisons pour préparer un jeûne plus long (entre 5 à 7 jours) à raison d’une fois par an. On peut aussi associer son jeûne de 3 jours à la pratique du jeûne intermittent.
Majoritairement lorsqu’on parle d’un jeûne de 3 jours, il s’agit d’un jeûne hydrique de 3 jours. Cela consiste à supprimer les aliments, mais à soutenir le corps avec une importante quantité d’eau, d’infusions, voire de bouillons de légumes. Le jeûne sec de 3 jours consiste à supprimer la nourriture, mais aussi tout liquide pendant cette période. Il ne se pratique généralement pas sur une durée plus longue et reste une forme de jeûne qui comporte plus de risques et qu’il convient de réaliser sous supervision médicale.
Bien qu’il soit plus court, il existe aussi des contre-indications et des effets indésirables au jeûne de 3 jours.
Dans un premier temps, il faut disposer des bonnes conditions pour jeûner. On n’est pas obligé d’arrêter de travailler, même si c’est préférable pour mieux profiter des bienfaits de son jeûne de 3 jours. Si l’on exerce une activité professionnelle qui demande des efforts physiques ou intellectuels importants, il est alors déconseillé de les maintenir.
Il existe également des contre-indications formelles :
- femmes enceintes et allaitantes ;
- jeunes enfants et adolescents en croissance ;
- personnes âgées ;
- personnes souffrant de troubles du comportement alimentaire ;
- personnes souffrant d’insuffisance rénale ou hépatique ;
- personnes souffrant d’insuffisance cardiaque, de troubles du rythme cardiaque ou de risques d’accident cardio-vasculaires ;
- personnes souffrant d’hypotension, de fatigue chronique, avec un IMC trop bas ou suivant un traitement médicamenteux.
A cause des mécanismes qui se mettent en place au bout de 36h sans nourriture, on peut ressentir certains effets indésirables et secondaires :
- une sensation de faim ou de fatigue ;
- une variation de l’humeur ;
- une baisse de l’énergie et de la capacité de concentration ;
- des brûlures d’estomac ou une mauvaise haleine ;
- des migraines, diarrhées ou nausées.
Même si l’on ne souffre d’aucune pathologie empêchant de jeûner, un avis médical ou une consultation en naturopathie sont préférables avant d’entamer un jeûne de 3 jours pour bien anticiper ces effets.
Jeûne de 3 jours, votre programme pour le réussir
Bien préparer son cadre
S’il n’est pas indispensable d’arrêter de travailler pour un jeûne court, il peut être intéressant d’au moins réduire ses journées de travail. Il s’agit de pouvoir se consacrer à des activités qui vont nourrir l’esprit et soutenir le corps. Il est ainsi recommandé d’intégrer :
- des pratiques physiques douces comme la randonnée ou le yoga ;
- des activités intellectuelles et spirituelles, comme la médiation, la lecture, la musique ;
- des soins, comme le massage ou le sauna.
Il n’y a pas de moment idéal pour démarrer son jeûne de 3 jours, si ce n’est de se sentir disponible, pour être à l’écoute de soi. On peut en profiter pour aller en campagne, dans une maison au cœur de la nature ou au bord de la mer, mais on peut également rester chez soi.
La phase de descente alimentaire
Comme pour un jeûne long, la phase de jeûne est précédée d’une phase dite de « descente alimentaire ». Sa durée est généralement égale à celle du jeûne. Elle va permettre de préparer le corps physiologiquement à la privation de nourriture.
Idéalement, on élimine pendant 3 jours différentes catégories d’aliments, chaque jour :
- d’abord les excitants (alcool, café, tabac) et la nourriture raffinée (viennoiseries, plats préparés, sucres, farines) ainsi que les protéines animales (viandes, poissons, fruits de mer, œufs et produits laitiers) ;
- ensuite les féculents (pains, pâtes, riz), les légumineuses (lentilles, haricots rouges, pois chiches) ;
- enfin les protéines végétales, pour ne plus consommer plus que quelques fruits, des légumes crus et cuits, ainsi que des soupes et jus de légumes.
Lors de cette phase de préparation, il est par ailleurs possible de nettoyer ses instincts avec plusieurs méthodes : l’irrigation du côlon, la purge au chlorure de magnésium ou au jus de pruneaux.
La phase de jeûne
Il ne faut surtout pas arrêter l’activité physique pour continuer de stimuler les organes émonctoires (les reins, la peau, les poumons, le foie et les intestins) et d’activer la circulation sanguine et lymphatique.
On peut donc pratiquer des activités physiques douces, idéalement au contact de la nature, comme la marche (en prenant soin de ne pas partir seul et sans prévenir ses proches). Marcher permet de puiser dans les graisses plutôt que les muscles et d’oxygéner le corps. C’est aussi excellent contre les migraines que l’on peut parfois ressentir pendant le jeûne.
Dans le cas d’un jeûne hydrique de 3 jours, il faut évidemment veiller à boire beaucoup (2 à 3 litres) : de l’eau, mais aussi des tisanes et des bouillons de légumes. Ils vont permettre de drainer et éliminer les déchets. Ils apporteront également de la chaleur (une sensation de froid peut se ressentir avec l’arrêt de la digestion) et des sels minéraux.
Il est important de rester à l’écoute des sensations du corps et de l’esprit. On peut en profiter pour pratiquer des activités nourrissantes intellectuellement, mais reposantes : lecture, film, musique, peinture. Cela permet aussi de détourner l’attention du mental qui peut se focaliser sur la peur du manque ou la sensation de faim. Généralement, elle disparaît entre le 2e et le 3e jour s’accompagnant d’une énergie renouvelée et d’un meilleur sommeil.
Enfin, il faut se tenir au rythme initialement prévu et bien enclencher sa reprise alimentaire après le 3e jour. On peut être tenté de poursuivre lorsque cela se passe bien, ce qu’il convient d’éviter, n’empêchant pas de recommencer l’expérience si elle est bien vécue.
La phase de reprise alimentaire
On le réalise rarement tellement le mot est courant, mais le terme déjeuner, signifie bien « rompre le jeûne ». Dé jeûner est donc une phase de reprise alimentaire tout aussi importante que jeûner. Cela doit être progressif et se fait sur une période au moins égale à la moitié de la durée de privation.
Le principe est identique à celui de la descente alimentaire avec la réintroduction des catégories d’aliments au fur et à mesure en commençant par des soupes et jus de légumes. Il est également important de faire attention aux quantités ingérées, en restant à l’écoute de ses sensations. On peut en profiter pour manger en pleine conscience, par petites bouchées et en savourant le retour des goûts et des textures.
Si les bienfaits du jeûne de 3 jours se font ressentir, il sera possible de retenter l’expérience pour jeûner de la sorte plus régulièrement. On pourra aussi envisager d’entreprendre un jeûne plus long dans un contexte plus encadré, comme nous le proposons dans nos séjours.
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