Les effets du jeûne sur le cerveau

Quels sont les effets du jeûne sur le cerveau ? Longtemps cantonné à une pratique spirituelle, le jeûne est à présent répandu dans notre société moderne, car associé à de nombreux bienfaits sur l’organisme. Le fait de se priver de nourriture en cas de blessure ou de maladie est fréquemment observé chez différents animaux, dont des mammifères. Chez les êtres humains, jeûner met au repos notre système digestif, tout en laissant le corps puiser l’énergie à l’intérieur de lui-même. Les différentes réactions métaboliques engendrées par cette absence d’alimentation pour un temps donné sont à l’origine de différents effets du jeûne sur le cerveau que des études scientifiques ont pu démontrer. Nous vous en présentons les résultats dans cet article.

Au sommaire :

Les effets du jeûne sur le cerveau : le mécanisme

Les besoins du cerveau

Pour comprendre les effets du jeûne sur le cerveau, il faut d’abord comprendre comment il fonctionne au quotidien, sur un mode normal. Chaque jour, les aliments que nous ingérons sont utilisés par l’organisme pour transformer les lipides, glucides et protéines qu’ils contiennent en énergie. Elle va ensuite alimenter nos différents organes vitaux, parmi lesquels le cerveau.

Il faut savoir que les deux systèmes du corps les plus énergivores sont les systèmes digestif et nerveux ! La digestion nous permet de transformer la nourriture en carburant. Le cerveau, quant à lui, nous permet d’exécuter tout un tas d’actions conscientes (marcher, réfléchir, prendre des décisions, parler), mais aussi inconscientes (respirer, digérer, rêver, transpirer, par exemple). Pour cela, il a ainsi besoin de ce carburant, principalement fourni par le sucre, le glucose.

Les mécanismes pour les maintenir

Lorsque nous privons notre organisme de nourriture au-delà de 12 heures, le système digestif est mis au repos. Pour autant, notre cerveau a toujours besoin d’être alimenté en énergie. C’est indispensable pour qu’il continue à piloter notre système nerveux central, qui dirige nos actions conscientes et volontaires, et notre système nerveux autonome, qui régule tous les processus corporels se produisant automatiquement (et nos autres organes vitaux).

L’organisme va donc puiser l’énergie nécessaire à son fonctionnement dans les réserves disponibles en lui-même selon plusieurs mécanismes. Pour cela, il va enclencher 3 grands mécanismes, qui apparaissent au fur et à mesure de la prolongation de la durée du jeûne : 

  • la glycogénolyse : elle apparait dès 12 h de privation et consiste à transformer en glucose les sucres stockés dans le foie.
  • La néoglucogenèse : elle apparait après 24 h de jeûne et consiste à transformer en glucose les acides aminés stockés dans les protéines et les acides gras stockés dans les tissus adipeux.
  • La cétogénèse : elle apparait au-delà de 3 jours sans s’alimenter et consiste à transformer en corps cétonique les acides gras stockés dans les tissus adipeux.

Ces différents mécanismes, essentiellement opérés par le foie, vont pouvoir alimenter jusqu’à 60 % des besoins énergétiques du cerveau. En visant en priorité les graisses, elles vont maintenir l’activité cérébrale tout en épargnant les protéines et le muscle. Ce sont ces mécanismes qui provoquent les effets du jeûne sur le cerveau. Il s’agit d’effets métaboliques, anxiolytiques, antidépresseurs ou encore anti-inflammatoires.

Les effets du jeûne sur le cerveau : les bienfaits

Le premier effet du jeûne concerne la production neuronale dans une zone primordiale pour la mémoire et la conscience corporelle : l’hippocampe. Les mécanismes préalablement cités provoquent une autophagie neuronale. Les cellules du cerveau (comme de nombreuses autres parties du corps) s’autorecyclent et ainsi, se renouvellent.

Parallèlement, jeûner active la sécrétion d’hormones à effet rajeunissant, comme l’hormone GDF11, qui contrôle l’inflammation et le vieillissement cellulaire. La production de cette hormone diminue après 20 ans. On peut toutefois la stimuler de manière naturelle par l’interaction sociale, le sport et la privation temporaire de nourriture.

Par ailleurs, tout comme le sport, le jeûne favorise la création d’une protéine appelée BDNF (brain-derived neurotrophic factor). Elle agit sur la régénération cellulaire du cerveau. Elle interagit avec les neurones de l’hippocampe, du cortex et du prosencéphale. Ces 3 parties du cerveau sont celles qui contrôlent la mémoire, l’apprentissage et la fonction cognitive (la réflexion). Cette protéine contribue donc à ralentir le vieillissement du cerveau et prévenir ainsi la maladie d’Alzheimer, la démence et la perte de mémoire. Elle agit par ailleurs sur l’amélioration de l’humeur, en renforçant la production de sérotonine, qu’on appelle aussi l’hormone du bonheur.

Enfin, concernant les effets anxiolytiques et antidépresseurs du jeûne sur le cerveau, cela est une conséquence de la réduction des troubles métaboliques (tension artérielle, diabète, problèmes cardiovasculaires), digestifs et inflammatoires qu’il engendre. Des études se sont penchées sur les liens entre la bonne composition du microbiote intestinal et la réduction des troubles dépressifs. Ainsi, les effets du jeûne sur le cerveau sont aussi directement liés à ceux qu’il génère sur le système digestif. Mis au repos, celui qu’on appelle aussi le « deuxième cerveau peut se régénérer et envoyer des signaux rassurants au système nerveux.

Les différents types de jeûne

Il est important de revenir sur les différentes formes de jeûnes possibles. La pratique consiste à cesser de s’alimenter, mais les différents effets du jeûne sur le cerveau dépendent de la durée de cette privation.

Durée du jeûne

La forme de jeûne la plus popularisée aujourd’hui estle jeûne intermittent, qu’on appelle aussi fasting. Il s’agit de supprimer toute ingestion de nourriture pendant 16 h avant de répartir ses prises alimentaires sur les 8 heures restantes de la journée. Le jeûne intermittent peut également se pratiquer sur une durée de 24 h, à raison d’une fois par semaine. Il n’implique pas de grands changements d’organisation et comporte peu de contre-indications et risques. Il apporte un certain nombre de bienfaits, mais la réaction métabolique qui se met en place est unique, c’est la glycogénolyse.   Lorsqu’on souhaite aller au-delà du jeûne intermittent, on passe à une durée de 3 jours. En effet, après 24 h, puis 48 h, sans nourriture, les réactions de néoglucogenèse se mettent en œuvre. Au-delà de 3 jours, c’est la cétogénèse qui s’enclenche. Comme mentionné précédemment, ces 2 réactions sont à l’origine des nombreuxbienfaits du jeûne. Cette durée peut s’allonger, généralement entre 7 à 10, voire 15 jours. Les effets du jeûne sur le cerveau constaté 

Forme du jeûne

Il faut par ailleurs distinguer le jeûne hydrique du jeûne sec. Dans le premier, on cesse de s’alimenter, mais en continuant de consommer de l’eau, des tisanes, voire des bouillons de légumes. Dans le second, on supprime aussi l’ingestion de liquide.

Le corps humain ne peut pas survivre sans eau au-delà d’une moyenne de 3 jours. Le jeûne sec est donc fortement déconseillé (et s’avère dangereux) au-delà d’une très courte durée. Par ailleurs, lors de la privation de nourriture, le corps produit un certain nombre de déchets métaboliques en consommant les sucres et graisses stockés en lui-même (notamment au niveau du foie, des muscles et de différents tissus adipeux). Boire de l’eau va aider l’organisme à éliminer plus facilement ses déchets et éviter certains effets indésirables du jeûne.

Pour toutes ces raisons, le jeûne hydrique est la forme la plus courante, voire la seule autorisée, pour des durées plus prolongées. C’est aussi celle sur laquelle on constate le plus d’effets du jeûne sur le cerveau.

Les autres effets du jeûne

Au-delà des effets du jeûne sur le cerveau, c’est bien tout l’organisme qui est impacté. Même si la pratique est de plus en plus répandue, ses effets sont encore à l’étude et il y a toujours de nouvelles choses à découvrir sur le sujet.

Parmi ses multiples bienfaits, on peut citer : 

  • la perte de poids,
  • la reconnexion à ses sensations de faim,
  • l’amélioration du système immunitaire,
  • la réduction de troubles digestifs,
  • la réduction des maladies inflammatoires
  • la réduction des troubles artériels et cardiovasculaires,
  • l’amélioration du sommeil, de la peau et de l’énergie. 

C’est également une pratique qui permet de se recentrer sur soi et ses émotions. Il est cependant important de souligner que le jeûne, toujours par les mêmes réactions métaboliques préalablement citées, peut aussi engendrer des effets indésirables. On peut nommer : 

  • fatigue ;
  • faim ;
  • nausées, vomissements, diarrhées ;
  • fièvre ;
  • douleurs abdominales ;
  • difficulté de concentration ;
  • variation de l’humeur ;
  • brûlures d’estomac ou mauvaise haleine.

La majorité de ces effets secondaires sont passagers. Toutefois, certains d’entre eux peuvent s’aggraver si l’on présente des contre-indications à la pratique ou si l’on ne respecte pas les différentes étapes à mettre en place avant et après le jeûne.

Il est indispensable d’être bien accompagné pour jeûner et tout autant profiter des multiples bienfaits que d’alléger les effets indésirables. En choisissant un accompagnement pour organiser un séjour dédié à cette pratique, vous vous assurez d’abord de le réaliser dans un cadre aussi sécurisant qu’apaisant. Mais vous augmentez également vos chances de ressentir pleinement de tous les effets du jeûne sur le cerveau, et sur le corps !

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