Craintes, peurs et préjugés du jeûne : faites le point avant de vous lancer
Jeûner pour s’alléger, pour se détoxifier, pour retrouver un état de santé. Jeûner pour vider son esprit, se recentrer, jeûner pour faire le point, pour se retrouver…
Le jeûne est une expérience extrêmement riche, à la fois pour le corps et pour l’esprit. Aussi bénéfique puisse-t-il être, il secoue, parfois, il est vécu de façon nouvelle, presque à chaque fois. Aussi intriguant qu’engageant, il ne se fait pas à la légère : se préparer et se poser les bonnes questions est essentiel avant de se lancer dans cette aventure.
Essentiel de vérifier que cette méthode soit adaptée à votre état de santé bien sûr, essentiel également de lever les craintes et peurs éventuelles afin de vous engager sereinement et en confiance dans l’expérience. Se préparer est le meilleur moyen de mener le jeûne à terme dans la sérénité. De plus, aussi unique que soit chaque jeûne, des vérités biologiques demeurent et des ressentis sont observés par le plus grand nombre.
L’écoute des jeûneurs de Clairière et Canopée nous a permis de constater 3 types de questionnements fréquents :
- La sensation de faim est-elle difficile à vivre lors d’un jeûne ?
- Le jeûne est-il toujours et réellement bon pour la santé, quels sont les risques du jeûne ?
- Est-ce nécessaire de jeûner en séjour encadré ou peut-on jeûner sans risque chez soi ?
Faisons le point sur ces problématiques pour vous guider dans votre décision de jeûner ou non, et vous permettre de le faire de la meilleure des façons.
Au sommaire :
Jeûne et faim : la sensation de faim est-elle présente et difficile lors d’un jeûne ?
Vais-je avoir faim ? Voici la question qui revient le plus fréquemment en début de séjour chez les jeûneurs de Clairière & Canopée.
En réalité, cela dépend ! Pour certaines personnes, la sensation de faim et/ou l’envie de manger est pénible, pour d’autres, absolument pas. Plusieurs éléments entrent en compte.
Faim ou envie de manger ?
Lorsque nous avons une sensation de faim –, et ceci est vrai au-delà du jeûne, – il convient de se demander si ce sont bien nos cellules qui réclament des nutriments ou notre émotionnel qui parle. Nos habitudes alimentaires ont dévoyé votre perception de la faim. Bien souvent, l’habitude, l’arrivée de l’heure du repas, la vue ou l’odeur d’un plat, ou encore, le besoin de se remplir ou l’envie d’énergie s’imposent surparlent plus que la faim qui vient de nos cellules.
Avoir faim, est-ce un problème ?
Ressentir la faim peut ne pas être vécu comme quelque chose de difficile., Ttout dépend de la façon dont nous l’abordons. Le jeûne, en nous apprenant ce qu’est la vraie sensation de faim, permet de mieux se connaître – notamment lors de la reprise alimentaire –, de savoir repérer lorsque nous avons faim et lorsque nous mangeons par habitude ou par envie.
Ressentir la faim et parvenir à la dépasser libère aussi de la peur de manquer, de la peur de se sentir affaibli et en danger. Lors d’un jeûne, nous nous rendons compte que nous sommes capables de tenir malgré la faim, et cet apprentissage est bénéfique dans le quotidien. C’est une expérience qui permet généralement de se sentir plus fort, plus sûr de soi, plus indépendant face à la nourriture et la faim.
Avoir les intestins vides :
La faim, celle qui vient bien du système digestif cette fois (mais qui n’est pas toujours pas dangereuse puisqu’un organisme en bonne santé est capable de tenir plus d’un mois sans s’alimenter ! ) varie selon que notre intestin est vide ou contient encore des résidus de nourriture. En effet, un intestin entièrement vide et propre limitera la sensation de faim pendant le jeûne. Il est ainsi conseillé de pratiquer un nettoyage intestinal avant de démarrer le jeûne, soit grâce à une irrigation du côlon, soit – si cela vous est déconseillé ou que vous n’y êtes pas prêt –, grâce à une purge au chlorure de magnésium.
Préparation et descente alimentaire :
La faim, tout comme l’envie de manger, est liée à ce que nous avons avalé dans les jours qui ont précédé le jeûne. Vous avez sans doute déjà entendu que la taille de l’estomac pouvait évoluer et vous avez sûrement déjà ressenti l’appel de la malbouffe suite à la malbouffe. Pratiquer une descente alimentaire est dans tous les cas obligatoire avant un jeûne pour habituer progressivement le corps et le système digestif à se séparer de certains nutriments. Elle permet aussi, en réduisant progressivement les apports, de moins ressentir la faim qui surviendrait après un changement brutal d’habitudes alimentaires. Si vous avez déjà pratiqué le jeûne intermittent ou le jeûne hydrique, vous avez sûrement pu constater que la faim évoluait au fil des jours et n’était pas la même selon vos habitudes alimentaires du moment.
Jeûne et santé : y a-t-il des risques et des contre-indications à jeûner ?
Tout d’abord, il convient de distinguer le jeûne bien-être, qui vise à conserver un état de santé / améliorer un terrain qui tend à s’encrasser, du jeûne thérapeutique, pratiqué pour des personnes souffrant de pathologies. Chez Clairière & Canopée, bien que certains de nos séjours soient accompagnés par des médecins et proposés notamment à des personnes ayant recours à des traitements, nos séjours classiques s’adressent majoritairement à des personnes en cure de jeûne bien-être.
Les dangers ne sont bien entendu pas les mêmes pour une personne en bon état de santé que pour une personne présentant une/des maladie.s. C’est pourquoi, un avis médical est nécessaire pour toute personne qui envisage un jeûne, que celui-ci ait lieu à domicile ou lors d’un séjour.
Pour une personne en bonne santé, le jeûne n’est pas dangereux. Un organisme en bonne santé, avec un IMC suffisant et une vitalité assez importante, est capable de vivre plus d’un mois sans nourriture extérieure.
Pour une personne ayant une pathologie lourde, sous traitement médical ou non, le jeûne doit en revanche être surveillé de très près pour être éventuellement ajusté au fil de la cure.
D’une façon générale, le jeûne est contre-indiqué ou doit être extrêmement surveillé dans les cas suivants :
- Les personnes diabétiques
- Les personnes souffrant d’hypo ou d’hypertension
- Les personnes souffrant de faiblesses cardiaques ou cardio-vasculaires
- Les personnes présentant des dérèglements de la thyroïde
- Les personnes souffrant d’insuffisance rénales ou hépatiques
- Les personnes montrant des troubles du comportement alimentaire
- Les enfants en croissance, les personnes âgées
- Les femmes enceintes ou allaitantes
- Les personnes ayant un IMC trop bas ou une énergie et une vitalité insuffisantes
Pour des personnes non concernées par ce qui est cité ci-dessus, le jeûne n’est pas risqué. Des effets désagréables pourront en revanche apparaître. Ils dépendront de l’état d’encrassement de l’organisme, de la force avec laquelle le corps met en place la détoxification, des dispositions psychiques, de l’énergie de la personne… Dans tous les cas, n’ayez crainte, un corps qui réagit est un corps qui a de la vitalité et qui reprend le chemin de la santé.
Pour y être préparé et ne pas s’en inquiéter, il convient néanmoins de connaître les effets indésirables qui apparaissent le plus fréquemment.
Voici les principaux :
- Maux de tête, migraine
- Nausées, le ventre barbouillé
- Brûlures d’estomac
- Douleurs aux intestins ou au foie
- Mauvaise haleine
- Bouche pâteuse, langue chargée
- Fatigue importante
- Sensation de froid
- Crampes, douleurs musculaires
- Baisse de la tension artérielle, vertiges
- Chahut émotionnel, émotions qui ressortent
Bien que ces états soient peu agréables, sachez qu’il est normal de les ressentir et qu’ils signifient que le corps est en train de se détoxifier. Pas d’inquiétude donc, tant qu’ils restent dans une juste mesure.
Séjour de jeûne ou jeûner chez soi : est-ce nécessaire de jeûner accompagné.e ?
La question se pose presque à toute personne qui envisage de jeûner, et surtout la première fois : est-ce nécessaire de faire un séjour pour jeûner ou puis-je le faire seul.e de chez moi ? Peur de jeûner seul.e, danger de ne pas être surveillé, expérience trop difficile à réaliser seul.e, peur de ne pas arriver au bout de la cure. Le prix d’un séjour ou la difficulté à s’absenter une semaine peuvent également générer des hésitations. La question est tout à fait légitime. Les avantages à jeûner lors d’un séjour existent, mais tout le monde n’est pas en mesure de le financer ou de laisser toute charge mentale à la maison. Certaines personnes peuvent également se sentir plus à l’aise pour vivre seul.e cette expérience. L’important –, et ce que nous confirment les témoignages de jeûneurs et curistes –, est de jeûner en étant informé et guidé, que le jeûne ait lieu chez vous ou lors d’un séjour. C’est la raison pour laquelle nous avons mis au point un programme d’accompagnement en ligne pour bien jeûner seul.e chez soi, qui permet de jeûner depuis le lieu de votre choix, tout en étant guidé. Quel que soit le type d’accompagnement, en groupe ou à distance, certains éléments facilitent la réussite de la cure, à la fois physiquement et psychologiquement :
Faire de l’exercice
Lors de nos cures en séjour, nous allions systématiquement jeûne et randonnée. En effet, pratiquer de l’exercice doux pendant le jeûne permet aux muscles de continuer à fonctionner et ainsi de ne pas fondre. Marcher permet également aux toxines de circuler dans le corps et à l’esprit d’être plus centré et positif. Si vous jeûnez depuis chez vous, il est également conseillé de pratiquer une activité douce et de favoriser le contact avec la nature.
Profiter du jeûne pour faire une pause
Les séjours de jeûne sont aussi l’occasion de faire une pause dans son quotidien, un point dans sa vie, un recentrage, de prendre le “moment pour soi” que ne l’on s’accorde parfois jamais. Jeûner lors d’un séjour aide à couper du quotidien, d’internet, de ses obligations, ses soucis. Cela permet également de ne pas avoir d’obligations pendant une période où notre vitalité et nos émotions peuvent être chamboulées. Nous vous conseillons, si vous jeûnez seul.e, d’aménager un espace qui vous permettra d’être au calme, chez vous comme dans votre tête. Notre guide en ligne vous apporte des conseils pour optimiser votre jeûne seul.e.
S’éloigner des tentations
Bien entendu, aller dans un lieu où la nourriture n’est pas présente aide à s’en libérer. Lors d’un séjour, l’effet de groupe et les activités proposées permettent d’avoir l’esprit occupé par d’autres choses que la nourriture. S’inspirant de nos séjours notre programme en ligne inclut des conférences et des ateliers sur des thèmes liés au bien-être et à l’alimentation. De plus, en jeûnant chez vous, il est bien sûr recommandé d’éliminer les tentations. Une bonne occasion pour faire le tri dans vos placards en amont et préparer vos bouillons en avance pour ne pas avoir à manipuler les aliments. Pour une première expérience de jeûne chez vous, nous vous recommandons d’essayer dans la mesure du possible de ne pas vous entourer de personnes qui continuent d’avoir un rythme « normal » (tant sur l’alimentation que sur le reste).
Surveillance et conseils
Jeûner en étant encadré par une équipe experte permet d’être suivi en permanence, de bénéficier de conseils et d’être accompagné, tant physiquement que psychologiquement. Dans notre programme de suivi en ligne “Jeûner seul chez soi”, nos experts sont là pour répondre à vos questions, mais vous êtes plus autonome dans votre expérience. Il revient à chacun de se connaître pour déterminer la formule qui correspondra le mieux à ses contraintes comme à ses besoins. Pour cela, nous vous conseillons de vous renseigner au maximum sur le jeûne dans son ensemble, de vous projeter et de vous poser les bonnes questions. Pour vous aider, nous avons préparé un article complet reprenant 31 infos sur le jeûne.
Vous avez désormais quelques clés supplémentaires et des éléments de réponse à vos questions craintes éventuelles. Nous espérons qu’ils représenteront des jalons dans votre décision de jeûner ou non, dans le choix du lieu qui vous correspondra le mieux, mais aussi dans votre préparation pour optimiser cette expérience. Nous vous laissons avancer sur votre propre chemin.
Vous souhaitez
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